Couru, Tombé, Perdu
Kewen Miao
Installation vidéo
3'03"
La vidéo explore l’état somnambulique, durant lequel les images sont fragmentées. Dans un rêve, on rencontre des gens que l’on connaît, on se voit mais dans un état de confusion. On rêve et on répète constamment les mêmes actions.
Dans le sommeil, on perd le sens du goût et de l’odorat, on est submergé par des sifflements stridents, mais on ne peut pas se réveiller.
Dans les rêves, à exception du noir et du blanc, on ne voit que le rouge et le bleu. On pénètre dans le rouge, on éprouve des craintes et on se confronte à la peur mais on ne peut pas s’échapper. La distinction entre la réalité et le rêve disparaît jusqu’à ce que le réveil sonne et que la route bleue s’ouvre au monde réel.
160 BPM
Margaux Deroite
Installation vidéo
2'25"
Dans le contexte actuel, alors que les fêtes autour de la musique sont interdites, 160 BPM met en place un dispositif sonore et spatial invitant le public à s’évader par la danse. L’installation sensorielle interroge un rituel au croisement de la religion et de la techno. On rencontre une divinité de la transe – une madone – qui récite une formule empruntée au monde spirituel. L’accélération visuelle et sonore provoque un effet hypnotique qui simule un état de conscience modifiée.
PHOURTY
Alan Romeira
Performance
9'25"
À travers les codes du supportérisme dans le monde du sport, la performance explore les revendications de territoire et d’appartenance à un groupe.
Elle met en avant une forme de rituel à partir d’une perception subjective de la religion. Influencée par d’anciennes sous-cultures, la culture du supportérisme est désormais un modèle de révolution et de tribune.
La performance se réfère à des pratiques évangéliques où les expressions verbales et physiques exagérées engendrent une transe incontrôlable. Le choix d’un charabia comme langue de communication s’est imposé alors que le lexique qui aurait pu être utilisé en Français, aurait nécessité un travail spécifique pour retranscrire des émotions compréhensibles par le plus grand nombre.
Mirror/Reward
Alexandre Vieren
Performance
1'32"
« S’il est difficile d’apaiser un sentiment d’échec par des dollars, c’est, entre autres raisons, que l’échec peut être d’une espèce plus profonde; on ne parvient pas à donner une cohérence à sa vie, on est incapable de réaliser en soi-même quelque chose de précieux, on se contente d’exister au lieu de vivre. »
Richard Sennett, Le Travail sans qualités, 1998.
La performance Mirror/Reward est une métaphore du concept de gratification tel que nous le connaissons dans la société capitaliste. Le performeur vient frapper sans relâche une piñata, symbole de l’aliénation qui débute dès l’enfance ou encore de la « carotte » qui fait avancer le travailleur. La mise en scène invite le spectateur à réfléchir sur les conditions du labeur
et la dimension matérielle.
Le Rituel et la
petite magie
Zhu Yi Wang
Installation vidéo
3'45"
Mon projet s’inspire de l’œuvre de Bronislaw Malinowski Magie, science et religion. Ce livre invite à envisager le rituel
comme une force positive, mais aussi comme une manière d’imbriquer des significations avec le monde réel.
La vidéo explore différents rituels, comme celui issu de la culture traditionnelle chinoise qui consiste à utiliser un ciseau pour retrouver
des objets perdus. Mon second rituel s’attèle à trouver un arbre idéal, dans les rues et les forêts qui entourent Cambrai.
Je suis donc sortie quotidiennement, pendant plusieurs jours, pour
filmer cet arbre. De ces incursions, j’ai ramené un film qui parle de magie et de jubilation.
Sylva
Victoria Quiring
Performance
3'10"
Je suis née à la fin du XXe siècle. L’image de la sorcière véhiculée par les contes populaires d’abord oraux puis retranscrits à l’écrit à partir du XVIe siècle a donc eu le temps d’évoluer {...} Dans les contes traditionnels, l’archétype de la sorcière semble être une femme plutôt âgée et laide. Elle est souvent représentée accompagnée d’animaux tels que des serpents, des grenouilles et autres créatures.
Elle demeure également entourée de plantes aux vertus médicinales étranges ou magiques. Toutes ces histoires m’ont aidée jusqu’à présent. Ayant toujours été proche de la nature, j'ai grandi dans une petite ville à proximité de(s) chemins de randonnée. Les promenades, les cueillettes de plantes de bord de route ou dans les bois constituaient mon quotidien. Ainsi l’image de la sorcière, {...} vivant comme elle l’entend, est pour moi un modèle.
Speculative bodies
Marion Lissarrague
Performance
3'43"
“We’ve gone too far and been doing so much more than you can possibly imagine.”
Speculative bodies est une performance qui explore l’hégémonie de notre identité digitale.
Nos visages, nos corps, nos choix, tout est data, données, suites de chiffres. Comment retranscrire une identité humaine complexe à travers la machine ?
De manière similaire, ces flux engendrent une dimension globale du monde, biaisée par des algorithmes mercantiles issus du prisme néo-libéral. Aussi, cette performance active-t-elle mon identité numérique, à partir de différents capteurs, dont un cardiaque et un géo-spatial. Ordre et données, par l’improvisation, rencontrent le désordre humain. Cette performance élabore un dialogue entre les données du moi digital et le moi physique à travers la voix, le son, et la sensibilité.
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Surface
Andréa Fanjat
Installation
1'00"
La peau se compose de milliards de structures, plis, motifs. Les photographies cernent une zone nette et précise d’un point du corps, pour faire apparaître les nombreux motifs qui la composent. Témoin de notre mode de vie et de notre environnement, la peau est un miroir de nos rituels corporels.
Chacun regarde des parties de son corps d’une vision très centrée, mais au final chaque être
humain est composé des mêmes matières organiques.
Lors du montage vidéo de photographies, les changements de vitesse, la multiplicité des points
de vue et la place du spectateur, les motifs qui se dessinent, rendent sensibles les processus de la
mémoire et de la perception, la fragilité de toute image, la vanité de toute saisie.
Zéphir
Lisa Affortit
Performance
4'02"
Le 4 juillet 2020, un lien magique s'est tissé, lorsque j'ai pris l'accordéon diatonique pour la première fois contre moi. Depuis, je ne l'ai plus lâché.
Appelé Zéphir, en raison du soufflet caractéristique de l’instrument, il s’inspire de la mythologie grecque, du fils d’Éole, symbole du vent d'ouest.
On dit souvent que l'on pianote sur l'accordéon - comme on le dit pour un clavier d'ordinateur. D'ailleurs, basculé sur le côté, l'accordéon se transforme en une machine à écrire.
La transcription musicale et l’alphabet forment des langages, l'une partagée et l'autre géographique.
Grâce au décalage et au détournement, j’ai extrait l’accordéon de son image populaire. Zéphir rend hommage aux mises en scène d’Antoine Defoort, dans lesquelles il s’empare des codes et des médiums.
La transposition génère un réenchantement de l’instrument comme un déplacement ludique des usages.
RVB
Valentine Degeuse
Performance
1'50"
RVB est une performance physique et sonore qui implique une couleur,
une vocalise et une émotion. Les trois couleurs sont déclinées du plus foncé jusqu’au plus clair entraînant la voix vers les aigus. Le Rouge, devient Ré, le Bleu, Do, enfin le Vert, Fa. Chaque binôme couleur/son offre une coloration émotionnelle qui repose sur le principe de la synesthésie. La performance, unique, découle d’une approche introspective qui varie au gré de mes humeurs
et de mes envies.
Bien que les connotations religieuses se soient estompées dans le monde occidental, l'attitude relativement indifférente envers la mort est toujours enracinée dans la conscience individuelle. Mais selon moi, cette phrase signifie que la vie a un sens à cause de la mort, et que la mort est une renaissance, une continuation de la vie.
PP#01
Baptiste Coppée
Performance
1'25"
Dans la lignée des grands inventeurs façonnant le monde de demain, Baptiste Coppée cherche à créer une énergie renouvelable et révise les données scientifiques établies sur
la matière plastique. Il repense ses propriétés chimiques pour en faire une ressource énergétique durable.
Créé au cours de l’année 2020, le Projet PLASTIKA décline le modèle PP#01 en 2021, premier engin fonctionnel réalisé à partir d’objets composites. Alimenté par une réaction chimique transformant les particules fines en électricité,
le véhicule pose la question d’une future utopie plastique.